SOS Tunisie : Les libertés menacées !
L’état des libertés publiques en Tunisie appelle à la vigilance et à
la mobilisation.
Nous apprenons au quotidien des violations et des atteintes répétées
aux libertés fondamentales : à la liberté d’expression, à la liberté
de la presse, à la liberté d’information, à la liberté de création. et
à la liberté de pensée.
Nous tunisiennes et tunisiens de l’Etranger, signataires de cet appel,
sommes inquiet(e)s de la dégradation des libertés acquises par la
Révolution tunisienne dont la revendication essentielle était la
liberté ! le travail et la dignité.
Nous sommes inquiet(e)s parce que chaque jour apporte son lot
d’atteinte et de violation des libertés publiques et en particulier de
la liberté de la presse..
Ce lundi 23 janvier se tenait un procès, celui d’une chaîne de
télévision, procès qui n’aurait pas du exister et qui nous rappelle
les sombres moments de la dictature de l’ancien régime.
Quels que soient les reproches « légitimes » d’une partie de l’opinion
exprimés lors de la projection d’un film ou d’une création artistique,
ceux-ci ne justifient ni la violence ni les menaces. Ces reproches ne
justifient pas non plus la poursuite judiciaire d’une chaîne de
télévision dans l’exercice de son travail.
Les médias, quelle que soit leur nature, publics ou privés, doivent
jouir de la pleine liberté de diffusion et d’expression dans un pays
libre et démocratique.
Lors de ce procès, Abdelhalim Messaoudi, Hamadi Redissi, Zyed
Krichen, Salah Zeghidi, Saïda Garrach , Youssef Seddik...
(journalistes, universitaires et militant des droits de l’homme ),
présents aux abords du palais de Justice, ont subi des agressions et
des humiliations de la part d’un groupe de personnes dites «
salafistes ».
Les libertés fondamentales avec l’indépendance de la Justice sont les
piliers et les garants d’une société réellement démocratique.
Il est inadmissible qu’une société démocratique ne soit pas capable
d’assurer l’ordre public et son maintien, de surcroît lors d’un procès
qui semble mobiliser le ban et l’arrière ban de la partie qui l’a
provoqué.
Est-ce normal que la sécurité des citoyen(ne)s ne soit pas assurée et
que la police restée inerte dans un tel contexte?
Nous ne pouvons rester silencieux devant cette violence et nous nous
joignons à toutes les voix qui, en Tunisie, se sont élevées contre
ses méthodes qui nous rappellent de tristes souvenirs.
Nous exprimons notre soutien et notre solidarité aux victimes de ces
agressions et déplorons l’absence de sécurité dans ce contexte qui
exigeait un minimum de prévention !
Nous signataires de cet appel demandons aux autorités publiques
d’assumer leur responsabilité de garant du maintien de l’ordre public
et de la sécurité des citoyen(ne)s.
Nous regrettons que la police attende des ordres qui ne viennent pas !
Après les incidents subis par la faculté de La Manouba et le
tâtonnement dans le traitement du problème par les autorités
compétentes, nous voilà à nouveau, aujourd’hui, en présence d’une
inertie des autorités en matière de maintien de l’ordre public.
Nous demandons aux autorités publiques de mettre tout en œuvre pour
rechercher les auteurs de ces violences, de les traduire devant les
tribunaux et d’assurer sans délai la sécurité des personnes menacées.
Nous rappelons que la démocratie ne peut se construire dans un climat
d’intolérance et de violence et en l’absence du respect des libertés
fondamentales (libertés publiques et individuelles).
d’intolérance et de violence et en l’absence du respect des libertés
fondamentales (libertés publiques et individuelles).
Merci d'adresser vos signatures à :
Najet Mizouni : najlin@voila,fr
Mouhieddine Cherbib : cherbib@gmail,com
Premiers signataires :Najet Mizouni : najlin@voila,fr
Mouhieddine Cherbib : cherbib@gmail,com
Hichem ABDESSSAMAD, Chercheur
Khaled ABICHOU, ancien syndicaliste.
Najoua AGREBI, Juriste
Samia HATHROUBI, enseignante, Militante associative
Noureddine BAABOURA, militant associatif, FTCR
Houcine BARDI , porte parole Parti tunisien du Travail
Tarek BEN HIBA, président de la Fédération Tunisienne des Citoyens des
deux Rives,(FTCR)
Almi BEN AMEUR, militant associatif
Alia BENSAID, Collectif des Femmes Tunisiennes
Féthi BENSLAMA, Professeur, Doyen de l’UFR d’Etudes psychanalytiques,
Université Paris Diderot, IPAD
Adnane BEN YOUSSEF, membre du bureau politique du PDP
Sophie BESSIS, journaliste et universitaire
Fatma BOUVET de la MAISONNEUVE, psychiatre, essayiste, élue municipale Montrouge
Hédi CHENCHABI (Militant associatif) et au nom de AIDDA
Mohieddine CHERBIB, président du Comité pour le Respect des Libertés
et des Droits de l’Homme en Tunisie, (CRLDHT)
Mohamed-Lakhdar ELLALA, président de l’Association des Tunisiens en France (ATF)
Chedly ELLOUMI, militant associatif, Grenoble
Mohamed-Chérif FERJANI, universitaire, islamologue à Lyon 2
Mohamed Mrad Ghadoumi, PTT France
Gérard HADDAD, psychiatre, psychanalyste, écrivain
Abderrazak HORCHANI BOUAZIZI Président de l'ADTF- Association
Démocratique des Tunisiens en France
Jamel JANI , Association des droits de la personne au Maghreb-Canada
Nacer JALLOUL, PTT
Hédi JILANI, PTT
Jalel MATRI Union des Tunisiens de Suisse
Ali MEZGHANI, universitaire, Paris 1
Nidhal MIZOUNI, militante Droits de l’Homme en Tunisie, Grèce
Najet MIZOUNI, universitaire, Paris 8
Tarek TOUKABRI, ancien candidat PDP à la Constituante
Chadli ZAIDI, coordinateur général du Mouvement des Patriotes
Démocrates en France (MOPAD), ancien candidat à la Constituante
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